Dans son numéro de janvier 2022, la revue La Règle du Jeu (Grasset) a posé quatre questions sur la lecture à une centaine de personnalités. Voici les réponses qu’apporta Maxence Caron à ce questionnaire.

La Règle du Jeu

Questionnaire sur la lecture

La Règle du Jeu : À quel moment de la journée, de la semaine, de l’année, de la vie lisez-vous le plus volontiers ?

Maxence Caron : Je n’en ai jamais pu faire la statistique : je lisais. 

RdJ : Y a-t-il des livres dont vous puissiez dire qu’ils ont changé votre vie ? Dans ce cas, pourquoi ?

MC : Oui, les miens. Et pour la raison qu’il a fallu les faire. 

RdJ : Y a-t-il un grand classique – ou plusieurs – dans lequel vous n’avez jamais eu le goût d’entrer ?

MC : Non. Mais de certains dont j’ai eu le goût de sortir. 

RdJ : Vous est-il arrivé d’aimer des mauvais livres ? Si oui, pourquoi ?

MC : Il est impossible d’aimer ce qui est mauvais, impossible d’aimer ce qui n’est pas aimable, à moins – et comme la formule de cette question le présuppose – que vous ne croyiez au péché originel. Alors, dit le poète, ce qui est mauvais « occupe nos esprits et travaille nos corps, et nous alimentons nos aimables remords, comme les mendiants nourrissent leur vermine » (Baudelaire). Sujet malheureusement considérable. Mais faut-il soulever ici ce lièvre antémémorial…