Pour ceux à qui Dieu a parlé en premier

« Pourquoi, Seigneur, pourquoi cette épreuve sur les brebis de ton bercail ?
Souviens-toi de ceux que tu acquis dès l’origine,
souviens-toi de la tribu de ton héritage, et de la montagne de Sion où tu fis ta demeure.
Élève tes pas vers ce chaos sans fin ; l’ennemi a tout saccagé ;
dans le lieu de tes assemblées ont rugi tes adversaires, ils ont mis leurs insignes au fronton.
On les a vus brandir la hache comme en pleine forêt, ils ont brisé les portes à coups de masse.
Ils ont profané et rasé la demeure de ton Nom.
Ils ont dit : « Écrasons-les d’un coup ! Allons ! Détruisons tout ! »
Seigneur, jusques à quand blasphémera l’oppresseur ? L’ennemi en finira-t-il de mépriser ton Nom ?
Pourquoi retenir ta main, pourquoi cacher la force de ton bras ?
Dieu, mon roi dès l’origine, Toi l’auteur des délivrances au milieu du pays,
Toi qui écrasas la tête de Léviathan, Toi qui ajustas le soleil et les astres,
ne laisse pas la bête égorger ta tourterelle, la vie de tes malheureux ne l’oublie pas.
Regarde vers l’Alliance ; la guerre est partout, les antres du pays sont pleins.
Que l’opprimé ne rentre pas couvert de honte, que le pauvre et le malheureux louent et chantent ton Nom !
Lève-toi, Seigneur, défends ta cause ! »

Extrait du Psaume 74 (73)

Les derniers jours et les premiers

Evangile de saint Luc (XXI, 34)

 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste 
comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière.
Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. » 

 web-rembrandt-ascension-details-3-domaine-public

Lire le Livre, et commencer à commencer

Lectures de la Messe du dimanche 2 août 2020

 

1e lecture : Livre d’Isaïe 55, 1-3.

Ainsi parle le Seigneur : Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et manger, venez acheter du vin et du lait sans argent, sans rien payer.

Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi bien, et vous mangerez de bonnes choses, vous vous régalerez de viandes savoureuses !

Prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je m’engagerai envers vous par une alliance éternelle : ce sont les bienfaits garantis à David.

 

isaiah-michelangelo
(Isaïe par Michel-Ange)

 

Psaume 144, 8-9.15-16.17-18.

Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour ;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses œuvres.

Les yeux sur toi, tous, ils espèrent :
tu leur donnes la nourriture au temps voulu ;
tu ouvres ta main :
tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.

Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu’il fait.
Il est proche de ceux qui l’invoquent,
de tous ceux qui l’invoquent en vérité.

 

saint-paul-le-greco
(Saint Paul par le Greco)

 

2e lecture : Lettre de saint Paul aux Romains  8,35.37-39.

Alors : qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? La détresse ? L’angoisse ? La persécution ? La faim ? Le dénuement ? Le danger ? Le glaive ?

Mais, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés.

J’en ai la certitude : ni la mort, ni aucun événement de la vie, ni les anges, ni les Principautés célestes, ni le présent, ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur.

 

the_inspiration_of_saint_matthew-caravaggio_1602
(Saint Matthieu par le Caravage)

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,13-21.

En ce temps-là, quand Jésus apprit la mort de Jean le Baptiste, il se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied.
En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades.
Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! »
Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. »
Jésus dit : « Apportez-les-moi. »
Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule.
Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins.
Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris

 

Méditation du jour

Saint Athanase (295-373), évêque d’Alexandrie, docteur de l’Église

24ème lettre festale pour Pâques

« Un endroit désert, à l’écart »

Chacun des saints a dû fuir « la voie large et spacieuse » (Mt 7,13), pour demeurer seul, à part, et là, vivre dans la vertu : Élie, Élisée (…), Jacob (…). Le désert et l’abandon des tumultes de la vie procurent à l’homme l’amitié de Dieu ; ainsi Abraham, quand il est sorti du pays des Chaldéens, a été appelé « ami de Dieu » (Jc 2,23). Le grand Moïse aussi, lors de son départ du pays d’Égypte (…) a parlé avec Dieu face à face, a été sauvé des mains de ses ennemis et a traversé le désert. Tous ceux-là sont l’image de la sortie des ténèbres vers la lumière admirable, et de la montée vers la ville qui est au ciel (He 11,16), la préfiguration du vrai bonheur et de la fête éternelle.

Quant à nous, nous avons auprès de nous la réalité que des ombres et des symboles annonçaient, je veux dire l’image du Père, notre Seigneur Jésus Christ (Col 2,17; 1,15). Si nous le recevons comme nourriture en tout temps, et si nous marquons de son sang les portes de nos âmes, nous serons libérés des travaux de Pharaon et de ses inspecteurs (Ex 12,7; 5,6s). (…) Maintenant nous avons trouvé le chemin pour passer de la terre au ciel (…). Autrefois, par l’intermédiaire de Moïse, le Seigneur précédait les fils d’Israël dans une colonne de feu et de nuée ; maintenant, il nous appelle lui-même en disant : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive ; de celui qui croit en moi, sortiront des fleuves d’eau vive jaillissant jusqu’à la vie éternelle » (Jn 7,37s).

Que chacun se prépare donc avec un ardent désir à se rendre à cette fête ; qu’il écoute le Sauveur l’appeler, car c’est lui qui nous console tous et chacun en particulier. Que celui qui a faim vienne à lui : il est le vrai pain (Jn 6,32). Que celui qui a soif vienne à lui : il est la source d’eau vive (Jn 4,10). Que le malade vienne à lui : il est le Verbe, la Parole de Dieu, qui guérit les malades. Si quelqu’un est accablé par les fardeaux du péché et s’en repent, qu’il se réfugie à ses pieds : il est le repos et le port du salut. Que le pécheur ait confiance, car il a dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos » (Mt 11,28).

La Vérité parle des épidémies et du Salut

charles-le-brun-jeremie-pleurant-sur-les-ruines-de-jerusalem

 

De l’Évangile selon saint Luc, chapitre XXI, versets 6-11, 17-18, 20-36 :

« Des jours viendront, dit le Christ, où, de tout ce que vous regardez-là, il ne restera pas pierre sur pierre qui ne soit renversée. » Alors ils lui demandèrent : « Maître, quand ces choses arriveront-elles, et à quel signe connaîtra-t-on qu’elles sont près de s’accomplir? »
Jésus répondit : « Prenez garde qu’on ne vous séduise ; car plusieurs viendront sous mon nom, disant : ‘Je suis le Christ, et le temps est proche’. Ne les suivez donc point. Et quand vous entendrez parler de guerres et de séditions, ne soyez pas effrayés ; il faut que ces choses arrivent d’abord ; mais la fin ne viendra pas aussi tôt. » Il leur dit alors : « Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume. Il y aura de grands tremblements de terre, il y aura des épidémies et des famines en divers lieux, et dans le ciel des apparitions et des signes extraordinaires.

Vous serez en haine à tous à cause de mon nom. Cependant pas un cheveu de votre tête ne se perdra ; c’est par votre persévérance que vous sauverez vos vies.

Lorsque vous verrez des armées investir Jérusalem, sachez alors que sa désolation est proche. Alors, que ceux qui seront dans la ville en sortent, et que ceux qui seront dans les campagnes n’entrent pas dans la ville. Car ce seront des jours de châtiment, pour l’accomplissement de tout ce qui est écrit. Malheur aux femmes qui seront enceintes ou qui allaiteront en ces jours-là, car la détresse sera grande sur la terre, grande la colère contre ce peuple. Ils tomberont sous le tranchant du glaive ; ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les Gentils, jusqu’à ce que les temps des Gentils soient accomplis.
Et il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles, et, sur la terre ; les nations seront dans l’angoisse et la consternation au bruit de la mer et des flots, les hommes séchant de frayeur dans l’attente de ce qui doit arriver à la terre entière ; car les puissances des cieux se soulèveront. Alors on verra le Fils de l’homme venant dans une nuée avec une grande puissance et une grande gloire.
Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et relevez la tête, parce que votre transfiguration approche. »
Et il leur dit cette comparaison : « Voyez le figuier et tous les arbres : dès qu’ils se sont mis à pousser, vous savez de vous-mêmes, en les voyant, que l’été est proche. De même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le royaume de Dieu est proche. Je vous le dis, en vérité, l’humanité ne passera point, que tout ne soit accompli.
Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas.
Prenez garde à vous-mêmes, de peur que vos cœurs ne s’appesantissent par l’excès du manger et du boire, et par les soucis de l’existence, et que ce jour ne fonde sur vous à l’improviste : car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent la face de la terre.
Veillez donc et priez sans cesse, afin que vous soyez trouvés dignes d’échapper à tous ces maux qui doivent arriver, et de paraître debout devant le Fils de l’homme. »
Verbum Domini