Le Bloc-notes de Maxence (juin 2024)

La Journaliste, par Otto Dix

Si tu veux être heureux, commence par l’être.

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Irréfutable preuve de la supériorité féminine : depuis que l’homme est devenu une femme comme les autres, les femmes intelligentes ont disparu. 

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La presse se fabrique un pandémonium prétendument littéraire de figures vulgaires dont l’inconsistant niveau a pour but de ne surtout pas dépasser le sien. Elle a pu se donner ainsi tout contrôle sur ce que, dans le but de cacher que son néant en était l’origine, elle nomma d’un mot : « littérature contemporaine ». Alors déferlèrent ces succès d’imbéciles fabriqués pour les besoins de la presse, et dont, pas même pour un cirque, nulle ère de l’histoire n’eût voulu. Ces sots sont sérieusement et pompeusement désignés comme des auteurs : personne ne sait dire pourquoi, mais qu’importe ! La chose est décidée avant que la question ne soit posée. Il y avait naguère le bourgeois, ce poussah d’éducation lourde mais réelle ; il y a maintenant la vacuité du journaliste que nourrit son inculte bachotage de circonstances. 

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Peu d’intelligences sont en mesure de comprendre que sainte Thérèse de Lisieux (morte à un peu plus de vingt ans et Docteur de l’Église), c’est beaucoup plus important que Rimbaud. Les gens font ce qu’ils peuvent, c’est pour cela que c’est accablant. Et ce qu’ils peuvent, pour l’instant, c’est Rimbaud. 

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En un phénomène aussi répétitif qu’éblouissant, l’écrivain majeur, le penseur capital, trente ans après sa mort, sera acclamé par la presse comme prophète incompris de la presse. Par le même grégarisme qui le lui faisait mépriser, la paresse de presse fera éloge de son style incomparable. Les enfants de ceux qui refusaient de parler de lui renieront le conspirateur silence de leurs parents. Ils dénonceront ce qu’avant eux l’on fit subir au génie, mais en faisant subir la même chose aux génies qui vivent en même temps qu’eux… Jamais l’intemporel n’est ainsi promu, en son incarnation, par le petit clan des échotiers, que lient, par mentalité et profession, les esclavages de leurs pactes mondains. 

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Pour un face-à-face qui sera le moyen de leur châtiment, leur mort apportera aux faibles d’esprit la seule preuve qu’ils obtiendront de Dieu. 

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À l’égard de la gent journalistique je laisse toute espérance : jamais un chiotte infernal ne gargouillera la louange du paradis. Quant à mon sort médiatique, il est scellé… Je n’ai pas aimé le monde, j’ai aimé la vie : voilà qui est impardonnable aux yeux des morts qui s’enterrent entre eux toute la journée dans une tiédeur que Dieu vomit. 

Maxence Caron

Service Littéraire, n° 182

Le désir de Dieu

Saint Pierre, par Pompeo Batoni

« Le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme est créé par Dieu et pour Dieu ; Dieu ne cesse d’attirer l’homme vers lui, et ce n’est qu’en Dieu que l’homme trouvera la vérité et le bonheur qu’il ne cesse de chercher (…). De multiples manières, dans leur histoire, et jusqu’à aujourd’hui, les hommes ont donné expression à leur quête de Dieu par leur croyances et leurs comportements religieux (prières, sacrifices, cultes, méditations, etc.). Malgré les ambiguïtés qu’elles peuvent comporter, ces formes d’expression sont si universelles que l’on peut appeler l’homme un être religieux.

Mais ce « rapport intime et vital qui unit l’homme à Dieu » peut être oublié, méconnu et même rejeté explicitement par l’homme. De telles attitudes peuvent avoir des origines très diverses : la révolte contre le mal dans le monde, l’ignorance ou l’indifférence religieuses, les soucis du monde et des richesses (Mt 13,22), le mauvais exemple des croyants, les courants de pensée hostiles à la religion, et finalement cette attitude de l’homme pécheur qui, de peur, se cache devant Dieu (Gn 3,8s) et fuit devant son appel (Jon 1,3).

« Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu » (Ps 104,3). Si l’homme peut oublier ou refuser Dieu, Dieu, lui, ne cesse d’appeler tout homme à le chercher pour qu’il vive et trouve le bonheur. Mais cette quête exige de l’homme tout l’effort de son intelligence, la rectitude de sa volonté, « un cœur droit » (Ps 96,11), et aussi le témoignage des autres qui lui apprennent à chercher Dieu. »

Catéchisme de l’Eglise catholique, §27 sq.