Parution de l’Histoire naturelle de Pline dans les « Classiques favoris »

Histoire naturelle de Pline l’Ancien, édition intégrale bilingue, avec la traduction, l’introduction et les notes de Littré. Coffret de deux volumes reliés, 2150 p. Index. Belles Lettres. Une édition sans équivalent à ce jour.

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« De Pline l’Ancien, son illustre devancier, Buffon écrit avec admiration, au fronton de sa propre histoire naturelle, qu’il a travaillé sur un plan bien plus grand que celui d’Aristote car « il a voulu tout embrasser, et il semble avoir mesuré la nature et l’avoir trouvée trop petite encore pour l’étendue de son esprit ». Avant de devenir l’auteur du plus célèbre dictionnaire du français, Émile Littré traduisit en une langue parfaite l’immortelle œuvre de Pline, mettant son propre génie au service d’un monument auquel depuis deux millénaires s’abreuvent la littérature, les sciences, l’histoire et la philosophie.

Cette édition majeure de l’Histoire naturelle était devenue introuvable depuis bien longtemps : la retrouver était une urgence quand n’existe aujourd’hui aucune édition grand-public de qualité d’un livre où puisèrent toutes les époques. Pour honorer une telle œuvre, aucun compromis : la grandeur de la langue de Littré accompagne en une édition bilingue le texte latin de Pline. La richesse de l’original est ainsi sans cesse accessible lorsque foisonnent tant de détails et d’étymologies pour autant d’objets, d’animaux, de parfums, de pierreries, de faits d’armes, de pays, de coutumes, de pensées, de cultures et de cultes.

L’on ne cessera sans doute jamais de s’étonner face à l’étrangeté d’un livre qui non seulement recueille si vastement la totalité, traitant de toutes les sciences et attestant de phénomènes dont on ne connaît l’existence que parce qu’il en parle, mais qui également pose sur l’univers qu’il a rendu visible un regard de satiété dont ressort constamment la conclusion que les dieux sont pauvres et que cette totalité où ils habitent ne saurait suffire. Dans l’entreprise gigantesque de Pline apparaît non pas uniquement la richesse d’un monde surabondant, mais aussi la mystérieuse et votive mélancolie d’avoir pu l’épuiser. »

Maxence Caron