« Réflexions d’un philosophe inclassable » :
Les nuances de l’apocalypse
Sur mon bureau, un objet littéraire non identifié, intitulé roman, mais dont les liens avec la réalité politique la plus quotidienne de ce pays sont trop nombreux pour qu’on puisse hésiter à y voir plutôt ce que l’on appelait au temps de Juvénal une satyre, ce que Céline a appelé, lui, un pamphlet.
Cette Microcéphalopolis, l’air de rien, ressemble à une bagatelle avec ses 50 pages. Cinquante pages d’éructation féroce et de trouvailles verbales absolument inédites. Cinquante pages pour condamner un siècle. Sans appel. Maxence Caron, déjà lauréat de l’Académie française malgré son jeune âge – il est né en 1976 –, a cherché à convoquer tous les démons qui travaillent au corps une société devenue lascive et qui n’a pas besoin de trop se faire prier pour « jouer la morue » : « La terre de confusion mène son grouinant gibier de bordel à travers les diverses figures de la vautrerie », écrit Caron impavide devant le spectacle qu’il suggère. Pour lui, ceux qu’il appelle « les racialistes cendreux », « qui érigent leur passéiste passion multiface en légitimité suprême, ne font pas exception. Cette réaction « feint d’accrocher à quelque chose sublime tandis qu’elle reconduit la faillite sur un autre ton ». Elle cultive « la même sanie individualiste ». Continuer à lire « Microcéphalopolis : Les nuances de l’apocalypse, par Guillaume de Tanoüarn »
Merveilleuse conférence de Maxence Caron hier au Centre Saint Paul, suite à la publication au Cerf d’un livre de 1100 pages intitulé La vérité captive et sous titré De la philosophie. Le sous titre vient comme si l’enjambement était possible : c’est de la philosophie que la vérité est captive. Avec une audace déconcertante pour son jeune âge, Maxence Caron remet Dieu au cœur de la métaphysique. Continuer à lire « Guillaume de Tanoüarn parle de « La Vérité captive » »
Il y a du nouveau en philosophie. Le personnage s’appelle Maxence Caron. Il a été distingué par l’Académie française. il a juste passé les trente ans. et il estime que, depuis toujours, « la Vérité fait peur » aux philosophes, qui confinent leur pensée dans l’immanence au lieu de confronter leur élan intérieur à la nécessaire transcendance, qui se dévoiler pourtant dans l’acte même de la pensée. Qu’appelle-t-on penser? demandait Heidegger au tournant des années cinquante. Sans se laisser démonter par le caractère radical de cette question, Maxence Caron propose de considérer que l’acte de penser « est une expérience intérieure qui s’apparente en son sommet à l’oraison ». Il publie coup sur coup deux livres, l’un aux Ed. du Cerf, La Vérité captive, sous titré De la philosophie ; l’autre aux Ed. Séguier, est une échappée belle dans le monde de l’art, où tout naturellement Maxence Caron retrouve à l’oeuvre la puissance de l’esprit. Entretien avec le jeune artiste et penseur. Continuer à lire « Maxence Caron interrogé dans « Monde et Vie » »