Physiologie du non-mariage : un texte de Paul Gadel sur La Satire Foutre, publié dans le nº 80 de L’Atelier du roman (Flammarion, décembre 2014).
Premières lignes de Le désir d’avenir, c’est maintenant !, texte de Maxence Caron paru dans L’Atelier du Roman (n° 73, mars 2013, Flammarion) :
« Lors du lancement de campagne de l’actuel et nouveau gouverneur de la Franscaille, tandis que maint altier d’entre les morviaux scandait le néo-slogan, l’accompagnait une sorte de signe publicitaire aux multiples couches d’intelligibilité : les zélotes inauguraient des bras et des mains une pantomime asymétrique néanmoins appelée à devenir un geste de vainqueur. En un tic de paralytique essayant de se croiser les bras, des protagons, dont mon caractère retraité me laisse ignorer qu’ils sont célèbres, faisaient passer l’une de leurs mains sous l’autre, l’autre donc sur l’une, etc., pris dans l’effet d’une cinétique poussive, rigide, de forme parallélépipède. Cette gesticulation s’inscrit, truculente, dans un vœu téléologique de haute précision puisqu’elle doit illustrer le suivant octosyllabe : « Le changement, c’est maintenant ! » Cet archipel d’ânerie sidérale, dont la contribution possède pouvoir de faire et défaire les chefs, fut élu « mot de l’année » et en même temps que celui qu’il a fait élire – c’est dire…
Si tout est effectivement poissant et dégoulineux dans la bêtise, rien cependant n’y est jamais sans instruction à qui sait la prendre sans la toucher, car la bêtise, si on la taquine du stylet, ne cesse de puruler d’essences obombrées : c’est la raison pourquoi, et aussi parce que personne n’a semblé pouvoir parler des gigotements socialistiques autrement que pour « donner son impression » mais jamais pour y déceler un langage, un logos, c’est donc la raison pourquoi j’ai redoutablement songé à cette brochette d’aliborons chirocinétiques qu’il eût tout de même été dommage d’abandonner aux études du Dr James Parkinson. » Maxence Caron
La totalité du texte dans le n° 73 de L’Atelier du Roman